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28/11 : Southern California

Après deux jours de repos à Prescott et un pub crawl sur la fameuse Whiskey Row avec nos hôtes Mike et Matt (qui soit dit en passant ont lancé leur boîte et construisent des drones dans leur garage. Plutôt stylé !), nous reprenons la route vers le sud-ouest et l'océan Pacifique. A peine sortis de la ville, nous rencontrons Peter, un Autrichien de 36 ans, en voyage à vélo également. Nous roulons toute la journée avec lui, passant entre autre par un superbe col suivi d'une descente serpentant entre les montagnes: une des plus chouettes routes qu'on ait faite jusqu'à présent ! Les motards auraient adoré…

 

N'ayant pas exactement le même rythme ni la même destination, nous quittons Peter le lendemain matin. Une grosse journée nous attend car en plein désert, les villes se font plus rares et nous avons besoin de beaucoup d'eau nous empêchant ainsi de camper dans la nature. 150km sont ainsi au programme pour rejoindre Blythe. Le lendemain, rebelote. 150 nouveaux kilomètres s'ajoutent au compteur pour arriver à Brawley. En route, nous traversons une ultime fois la Colorado River pour arriver en terre Californienne.  

California here we are! Le dernier état américain que nous croisons nous réserve bien des surprises: avant d'arriver dans un décor à la 'Alerte à Malibu', nous passons par d'impressionnantes dunes de sables, on se croirait dans le Sahara. Quelques champs de cotons sortis tout droit de Django Unchained et des champs de cacahuètes amènent de la variété au paysage. Et puis, dans la course aux crevaisons, Bundi n'est plus tout seul puisque La Cible et Geolaf ont finalement eu leur premier pneu crevé après 3000 kilomètre et rejoignent ainsi la compétition.

 

Après une ultime traversée de désert et un très solide col, nous arrivons à Julian, petit village de montagne réputé pour ses pommes. Nous y passons une très chouette soirée en compagnie de Ben et ses amis du camp Stevens et dormons dans une yourte, une première pour tous les trois ! Cela commence à compliquer les statistiques de nuitées...

 

Le lendemain, nous arrivons finalement dans la banlieue de San Diego chez les Freeman, des amis de Dee et Seamus. Accueillis très chaleureusement, nous restons là trois jours. Nathan, le père, nous emmène faire de la voile dans la baie de San Diego. Quel plaisir de troquer le temps d'une journée notre bécane pour un voilier de 22 pieds! Il nous initie également au surf à La Jolla Beach. Après quelques gamelles (okay d'accord, beaucoup de gamelles) nous apprivoisons tout doucement le rouleau des vagues qui vient se déposer sur le sable fin. Nous passons aussi du temps avec les enfants. Ils fêtent Thanksgiving en avance, nous permettant de découvrir cette fameuse célébration américaine.

 

Après quelques jours, nous les quittons pour rejoindre Erika qui habite « downtown Â» San Diego. Figurez-vous que nous l’avons rencontrée en faisant du stop en Utah. Le hasard des rencontres nous amène maintenant à passer plusieurs jours dans son appartement. Revoir quelqu'un à plusieurs milliers de kilomètres de là où on l'a rencontré, c'est assez amusant. Nous découvrons ainsi « downtown Â», Balboa Park et profitons de la « night life Â» !

 

Ce dernier jeudi du mois de novembre, nous avons l’occasion de découvrir une seconde fois ce que représente Thanksgiving pour les Américains. Cette fois-ci, nous accompagnons Erika et célébrons cette fête avec une famille rencontrée durant son enfance. Dinde, purée, préparations à base de légumes et fruits sont au menu !

Au milieu de tous, nous ne sommes pas perdus. En effet, tous s’intéressent à notre aventure et cela nous donne l’occasion d’expliquer plus en détails notre projet tout en participant à ce repas festif. D’après la tradition, il se veut qu’on sorte les jeux de société après le repas. Nous nous essayons donc à un « Taboo Â» en anglais… Qu’est-ce qu’on a bien rigolé !

 

En soirée, nous sommes invités à nous joindre à d’autres amis d’Erika et Hani (son copain) où nous continuons de célébrer Thanksgiving jusqu’aux douze coups de minuit.

 

Voilà une belle journée qui termine notre aventure américaine. Demain, nous mettons le cap sur la Baja California ! Comme dirait La Cible : « Ã‡a Mexique ! Â».

 

Hasta luego amigos !

14/11 : Monument Valley and Grand Canyon 

Seamus et Dee auront fini par nous convaincre ! Nous restons en effet une journée de plus chez eux à Moab et quelle journée ! Canyonlands National Park, Slick Rocks et alentours, le tout avec Dee en tant que chauffeur privé et Winter en co-pilote !

 

 

Après avoir pleinement profité de ces quelques jours de pause et visite, nous reprenons finalement (et pour de bon cette fois-ci) la route vers Monument Valley ! En chemin, nous sommes encore accueillis comme des rois grâce aux gentils contacts de Dee. Le petit-déjeuner est d’ailleurs élu de loin et à l’unanimité ‘best breakfast ever’ par les BicyKlettes: pancakes sauce vanille-framboise, muffins aux pépites de chocolat, eggs and bacon, jus de fruit, bref le rêve ! Côté météo, on n’a pas à se plaindre non plus: entre 20°C et 25°C en journée, un ciel bleu azur, un soleil étincelant, pas un nuage à l’horizon ! Les tubes de crème solaire se vident aussi rapidement que nos gourdes.

 

Après des nuits bien au chaud lors de la dernière semaine, nous avons donc repris nos bonnes vieilles habitudes ces derniers jours. Nuits fraîches sous tente, pâtes et riz… Bref, la routine ! Nous adaptons également notre rythme au soleil et au changement d’heure. Résultat: lever 6h, dodo 21h.

Deux jours et demi nous suffisent ainsi à rejoindre Monument Valley. L’approche en vélo est splendide ! Après une dernière longue et raide ascension sous un soleil tapant, le spectacle s’offre à nous d’un seul coup. Nous apercevons ces immenses rochers se dressant au loin tels des géants. C’est tout simplement à couper le souffle ! Passant par la célèbre route empruntée par Forrest Gump, nous nous rappelons la fameuse phrase du film: « La vie est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ! Â». Pour nous malheureusement, ce jour-là, ce sont des agrafes ! Une double crevaison de Bundi nous retarde ainsi dans notre avancée. Dès lors, nous devons mettre les bouchées doubles pour profiter des derniers rayons de soleil qui colorent d’un rouge flamboyant la roche de cette superbe vallée.

 

Après coup, notre avis sur ce lieu est mitigé. Malgré sa beauté, nous pensons que la notoriété du lieu est surfaite. En comparaison, d’autres endroits moins connus, notamment à Moab, nous ont encore plus émerveillés.

 

Nous mettons ensuite le cap vers le Grand Canyon. Les premiers cactus et petits buissons piquants font leur apparition et nous causent bien des soucis. Deux nouvelles crevaisons s’ajoutent ainsi au compteur de Bundi. Décidément, il est maudit... Nous sommes également contraints de faire une séance de chirurgie d’une heure pour enlever les épines de nos pneus. Après deux jours de transition, nous entamons la dernière ligne droite vers ce lieu mythique:

 

Lundi 10 novembre.

6H00 : Réveil des Klettes. Une tempête de sable a l’air de se rapprocher.

7H46 : Départ. Au menu 85 km et 1000 mètres de dénivelé.

8H13 : Un vent à décorner nos vélos souffle violemment. On dirait que des mains invisibles essaient de nous arracher de nos vélos et de nous propulser sur le bas-côté de la route.

9H36 : Les chutes à vélo commencent à s’additionner. Le moral  est inversement proportionnel à la force des bourrasques.

10H28 : La route devient trop dangereuse. Après 21km, on décide de s’arrêter et déjeuner en espérant que le vent se calme dans l’heure à venir.

11H02 : Aucune amélioration en vue. Les rafales de vent montent à 80 km/h !

11H21 : Nous prenons le taureau par les cornes et affrontons le vent.  

13H40 : Après 36 km et 780 mètres de montée, nous abandonnons. Mieux vaut espérer que le vent se calme le lendemain que de risquer la suite de notre voyage. Installation des tentes dans une échoppe indienne en bord de route.

17H53 : Requinqués après notre matinée difficile, nous rencontrons Bert, un Navajo qui nous invite à boire un verre en soirée.

18H11 : La tempête se calme. On décide de mettre le réveil à 4 heures du matin en espérant un vent plus clément à l’aube.

19H34 : Bert nous offre le calumet de la paix. Nous déclinons poliment mais cela ne nous empêche pas de passer une agréable soirée en compagnie de Navajos. Nous les quittons à une heure raisonnable en vue de notre réveil matinal.

 

Mardi 11 novembre.

00H31 : La Cible se réveille : matelas crevé, vent à nouveau levé et fort. La situation n’a pas l’air de s’améliorer.

04H00 : Première tentative de départ. La tempête a redoublé de force. Nous jouons la carte de la sécurité et retournons dormir (au grand plaisir de Bundi).

05H30 : Deuxième tentative infructueuse.

07H30 : Malgré un vent fort toujours présent, nous décidons d’enfourcher nos bécanes. La décision s’avère être bonne. En effet, nous profitons de portions à l’abri du vent pour avancer vers le Canyon.

9H49 : Arrivée au Grand Canyon National Park ! Le vent s’est calmé sur le plateau et le soleil brille. Bref, la journée s’annonce bien !

9H50 à 18H00 : Nous longeons le Grand Canyon sur 40 km. Le décor est à la hauteur de nos attentes. La terre a été creusée par la Colorado River, ce qui offre une profondeur vertigineuse et un splendide dégradé de couleurs. Quel régal après tant d’effort ! Le coucher de soleil au Mather Point est le point d’orgue d’une journée plus que réussie.

 

Après deux longues journées face au vent et fortement accidentées, nous voici maintenant à Prescott, Arizona. En chemin, nous avons aussi eu l’occasion de pédaler sur la fameuse route 66 !

 

Pour le reste, l’ambiance est toujours au beau fixe. Après presque un mois et demi passé ensemble, on ne se tape pas encore dessus ! On trouve même des nouveaux moyens de s’amuser avec récemment par exemple des « qui est-ce ? Â» pendant les longues lignes droites, c’est vous dire comme on se bidonne !

 

Sur ce, on vous laisse. La rue principale de la ville s’appelle Whiskey Row. Plutôt de bonne augure ;-)

04/11 : Welcome to the canyons

A Jackson, nous avons l’occasion de faire plus ample connaissance avec Allen, un vétéran de 91 ans ayant combattu à Okinawa en 1945. En nous emmenant dans sa Ford  Model A de 1929 à son restaurant favori pour un petit-déjeuner copieux, il nous dit: « There is an old joke about Wyoming that says that there are four cows for each person in the state. Â» Il s’avère que ce n’est pas seulement une blague ! Des vaches, des vaches et encore des vaches… On ne voit qu’elles ! Des troupeaux par milliers occupent les nombreuses prairies qui s’étendent entre les collines du Wyoming. Seuls quelques biquettes (demandez à la Cible pour une imitation), chevaux et moutons accompagnent de temps à autre ces paisibles ruminants.

 

Après avoir pris notre temps à Jackson, nous augmentons le rythme et allongeons les journées. Cela nous permet d’admirer une nouvelle palette de couleurs au moment du coucher du soleil, la lumière descendante donnant aux nuages une couleur tantôt orange tantôt rose. Nous luttons toujours contre l’hiver et la bataille est féroce (WINTER IS COMING !). Nous sentons à plusieurs reprises de gros nuages menaçants dans notre dos, annonçant l’arrivée imminente des premiers flocons. Ceci nous pousse à poursuivre notre route sans tarder. Après un bref crochet par l’Idaho, genre très très bref (5km), nous arrivons en Utah. Le changement est immédiat. Nous voyons apparaître les premiers canyons et la roche rouge si typique de la région. Le paysage alentours devient très vite beaucoup plus sec et désertique.

 

Lors d’une soirée autour du feu, nous faisons le point sur notre voyage. Nous nous rendons compte que nous voulons aller plus à la rencontre des gens et éventuellement partager leur quotidien. Apparemment, il suffisait de demander ! Dès le lendemain, nous rencontrons Michelle lors d’une pause « Wifi Â» à Coalville. Elle nous propose de loger chez elle. Il n’est même pas 14h mais en repensant à notre réflexion de la veille, nous acceptons sans hésiter !

 

Michelle, accompagnée de deux de ses enfants, nous propose d’aller voir le complexe olympique de 2002 et ensuite de faire une virée à Salt Lake City. Arrivés à en ville, nous passons devant le stade de basketball de l’équipe locale et nous constatons à la surprise générale que le match d’ouverture commence dans une heure. Cinq minutes plus tard, nous nous retrouvons à contempler le parquet des Jazz, pizza et soda à la main ! Au programme de la soirée, l’équipe locale, les Utah Jazz versus les Houston Rockets. Qui eut cru qu’on aurait la chance d’assister à un match de NBA pendant ce voyage ?

 

Après deux premiers quart-temps où les équipes se tiennent au coude à coude, les Rockets prennent une légère avance. Mais les locaux ne s’avouent pas vaincus pour autant. Après un troisième quart-temps de folie et une remontée magistrale, les Jazz reviennent à hauteur de leur adversaire. L’arène se transforme en chaudron et les supporters ne tiennent plus en place. Malheureusement, cela ne suffit pas pour l’emporter face à leur adversaire du jour… Quelle soirée exceptionnelle pour Michelle, ses enfants et les trois klettes !

 

Nous repartons le lendemain pour Provo où nous sommes accueillis par la famille de Jeremy. On y apprend beaucoup sur la religion des Mormons, sur l’histoire des Etats-Unis et sur l’université locale. On y célèbre Halloween à la sauce américaine. Seuls quelques ‘Trick or treat’ suffisent à nous faire regagner le poids perdu lors de notre premier mois de vélo.

Le lendemain, Jeremy nous conduit 300 kilomètres plus loin afin de nous éviter la traversée d’un désert torride et surtout nous permettre de découvrir Moab, ville incontournable dans la région! Hébergés chez Seamus et Dee, nous établissons notre camp de base pour aller découvrir les environs. Cette fois-ci, nous le faisons à pied et en stop afin de laisser reposer nos vélos et surtout nos cuisses. Le Arches National Park nous offre un décor magistral de sculptures naturelles. Et que dire de Dead Horse Point State Park, point de vue imprenable sur les méandres de la Colorado River serpentant entre les interminables falaises rougeâtres. Dire qu’on avait presque pris une autre route pour rejoindre plus vite Monument Valley…

 

Au plus nous sommes accueillis chez des gens, au plus nous sommes touchés par leur générosité, leur gentillesse et l’intérêt qu’ils portent à notre aventure. Les derniers jours ont particulièrement mis cela en évidence. Nous dormons depuis trois nuits dans le salon de Seamus et Dee et pourtant ils nous proposent de rester plus longtemps. Nous avons l’impression de faire partie de la famille tellement leur accueil est chaleureux et leur sens du partage semble naturel. Ces simples gestes de bonté nous renforcent dans notre idée d’aller autant que possible à la rencontre des gens. Après tout, le but de cette aventure n’est pas seulement de relier Calgary à San Jose la tête dans le guidon mais aussi et peut-être avant tout de profiter de chaque instant de partage, chaque découverte et toute autre expérience enrichissant notre périple.

 

 

Reboostés à bloc, nous nous réjouissons de continuer nos aventures !

24/10 : Yellowstone National Park

Aaaaaaah le Yellowstone... Autant vous dire que ce premier check point est à la hauteur de sa réputation et mérite tous les superlatifs qu'on lui donne.

 

Mais d'abord petit retour en arrière. Après la grimpette du Stemple Pass, nous continuons notre traversée du Montana à vive allure (moyenne de plus 80km par jour). Les champs de blés remplacent peu à peu les plaines et forêts des jours précédents, nous offrant ainsi des vues à couper le souffle. En parlant de souffle, les bourrasques de vent nous obligent à adopter la fameuse technique du relais inventée par notre cher Eddie Malou.

 

Sur notre route, nous faisons encore de magnifiques rencontres. Entre l'enthousiasme de Mark et le super breakfast offert par Jerry et Cheryl, nous ne sommes pas à plaindre.

Batteries rechargées grâce à ces chaleureux partages, nous arrivons au Yellowstone gonflés à bloc et sous un soleil radieux! Nous sommes directement subjugués par l’immensité et la majestuosité du lieu. Lumière scintillante, plaines aux reflets d'or, forêts de sapins à perte de vue, c'est simplement magique. Seul bémol, le camping sauvage est interdit dans tout le parc et pratiquement tous les campings sont fermés. Dès lors, le soir venu, la partie de cache-cache avec les rangers commence. Le lendemain, l'atmosphère change du tout au tout. Le mauvais temps a fait son apparition et nous traversons des forêts encore marquées par les graves incendies de 1988. Cela, couplé à la fumée des geysers et la brume ambiante, nous offre des scènes apocalyptiques. Les éruptions des geysers sont impressionnantes. La fontaine de Montgom’ peut aller se rhabiller. Par contre, leur odeur nauséabonde a pour seul vertu de couvrir temporairement notre odeur de vagabond.

 

Après une nouvelle nuit glaciale, nous sommes surpris au matin par une fine pellicule de neige. Cela ne nous empêche pas de nous remettre en route pour une nouvelle journée. Tout le long de la traversée du parc, nous croisons de nombreux animaux. Le spectacle des bisons broutant entre les colonnes de fumée allonge d'ailleurs considérablement nos pauses. Pour notre troisième nuit, nous finissons malheureusement par être trouvés par le loup, à savoir les Rangers ! Heureusement, plus de peur que de mal, après un petit remontage de bretelles, ils nous offrent un lift en pick-up jusqu'au camping ouvert suivant.

 

Le lendemain, passée la sortie du Yellowstone, nous apprenons que tous les campings du Grand Teton National Park (parc juste au sud du Yellowstone) sont fermés. Ne voulant pas réitérer l'expérience de la dernière nuit, nous entamons une journée à vitesse grand V pour pouvoir sortir du parc avant la nuit et atteindre Jackson. Après 115 km (nouveau record en une journée), c'est chose faite ! Après cette grosse étape, une bonne soirée dans un pub local nous permet de changer un peu des pâtes, du riz et du pain à l'essence habituels.

 

Aujourd'hui, une journée de pause bien méritée nous offre la possibilité de nous reposer ici à Jackson et de vous pondre ce petit article. Après cela, cap au sud vers le soleil et la chaleur ! La course contre la montre avec l'hiver est toujours en cours !

 

A la prochaine pour de nouvelles aventures!

15/10 : Montana

 

Après la rédaction de nos aventures canadiennes, nous reprenons la route en direction du sud pour rejoindre les USA. Cependant un face-à-face avec un ours noir (photo dans l’album Canada) et une première crevaison nous retardent. Le soir venu, en cherchant notre logement, nous nous engageons par hasard dans une petite bifurcation pour nous retrouver au sommet d’une falaise d’une centaine de mètres de hauteur. La vue est insaisissable : la rivière que nous suivons depuis le col que nous avons traversé, se jette dans un lac au fond d’une vallée colorée. Une décision unanime est vite prise, nous y ferons un premier jour de repos bien mérité et par la même occasion prolongeons notre séjour au Canada.

 

Arrivés au pays des burgers et des diabétiques, les Rocheuses laissent place aux plaines ocres et forêts de pins du Montana ainsi qu’aux caravanes et roulottes des Redneck que nous avons rebaptisés les Romain Michel (à priori aucun lien de parenté avec notre nouveau chef de gouvernement). Seul l’écho du train trouble le calme de cet état isolé. On notera également que certains pick-ups essaient d’embrasser nos vélos lorsqu’ils nous dépassent. La prudence sur les routes est donc de rigueur afin que vos trois petites klettes préférées puissent continuer à vous partager leurs récits trépidants !

 

Lors d’une traversée de forêt (environ 150km), on se  fait surprendre pour la première fois par la pluie. Combiné au vent de face, ce cocktail glacial rajoute du piment à l’aventure. Le lendemain, les nuages s’étant dissipés, on découvre avec plaisir les hauts pics enneigés du Glacier National Park (parc que nous avons le regret de laisser de côté). La beauté des paysages que nous découvrons depuis le Canada ne cesse de croître. Tout comme sur les grosses Harley-Davidson que nous croisons, les mouches viennent s’écraser sur les sourires béats des trois klettes.

 

Notre route nous mène à présent en direction de l’Est, vers la ville d’Helena et  notre premier check-point : le Yellowstone. En effet nous avions choisi Calgary comme ville de départ pour sa proximité avec ce parc de renommée mondiale. On comprend d’ailleurs pourquoi la route reliant les deux points est l’une des plus populaires du continent nord-américain tant les environs sont impressionnants.

 

L’excitation de la team et les distances parcourues grandissent de jour en jour. Kwiatowski et Gilbert n’ont qu’à bien se tenir !

 

Au plaisir de vous lire et à bientôt pour un prochain épisode.

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