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16 / 01 : Tope, curva

Après un nouvel an fêté jusqu'au petit matin, l'année 2015 commence tout en douceur pour les BicyKlettes... Nous profitons encore d'une journée à Mazatlan pour se promener le long du malecon, visiter le centre, admirer le coucher de soleil sur l'océan et déambuler au gré de nos envies. Mais ce début d'année 2015 s'accompagne également de décisions à prendre. En effet, nous savons que nous n'avons pas assez de temps pour rejoindre le Costa Rica seulement à vélo et que nous devons à un moment ou un autre utiliser un moyen de locomotion plus rapide. Nous décidons ainsi de prendre un bus pour Oaxaca, ancienne ville coloniale située à 1500 kilomètres plus au sud-est. Cela nous permet de faire une belle avancée et aussi d'éviter l'état du Guerrero, région plutôt chaude ces derniers mois suite à la disparition d'un grand groupe d'étudiants locaux. Nous craignons un peu pour nos vélos mais au final, 23 heures et quelques aventures plus tard, nous arrivons avec des vélos en parfait état à Oaxaca.

Sur place, nous sommes accueillis par Isac, jeune venu étudier en Belgique quelques années auparavant. Sa famille met les petits plats dans les grands et nous concocte un sacré programme: découverte du centre-ville classé Unesco, visite de ruines aztèques, sorties entre jeunes et dégustation de mezcal (alcool fort local à base de fleur de cactus). D'ailleurs il existe un dicton populaire par rapport à cet alcool: "cuándo va mal, mezcal, cuándo va bien, también". Bref, nous n'avons pas une minute pour nous embêter. De plus, nous passons de nombreux moments à converser avec la famille d'Isac dans une ambiance toujours aussi chaleureuse afin de mieux connaître l'histoire contemporaine et antique du Mexique. Nadra, la maman, nous cuisine chaque jour un repas plus délicieux que la veille et Gabriel, le père, ne manque pas une occasion de nous partager son amour de la région, du voyage, de la bière et du vin. Après trois jours passés sur place, nous choisissons de prendre un nouveau (et ultime on l'espère) bus vers Tutxla Gutierrez. En effet, malgré le premier bus pris quelques jours plus tôt, nous constatons qu'il y a encore tant de belles choses à voir sur la route et que nous n'avons pas le temps de tout faire. Ce sera une bonne raison pour revenir voyager dans la région.

 

Nous arrivons dans l’état du Chiapas dans la matinée et retrouvons enfin nos vélos. Après presque trois semaines sans vraiment rouler, les premiers coups de pédale sont difficiles mais quel plaisir de retrouver ces sensations. Nous nous rendons directement au canyon del Sumidero pour un tour en bateau sur le fleuve qui traverse ce splendide lieu naturel dont les parois vertigineuses s'élèvent parfois jusqu'à 1000 mètres de haut. L'endroit regorge également d'une faune et flore riche et diversifiée. Nous avons ainsi l'occasion d'admirer des crocodiles, des oiseaux, des singes, un iguane et de magnifiques plantes escaladant les falaises. Les nombreux déchets flottant sur l'eau ternissent malheureusement un peu le paysage mais ne nous enlèvent pas pour autant le plaisir de cette magnifique balade. 

 

De retour sur la terre ferme, nous mettons directement le cap vers San Cristobal de las Casas. Après une solide mais très sympathique grimpette (2000m) traversant quelques villages indigènes reculés et authentiques, nous arrivons en ville. Nous logeons cette fois-ci chez Oscar, un jeune hôte warmshower très enthousiaste. Petite bourgade de style colonial, San Cristobal est très agréable pour flâner avec toutes ses petites maisons colorées et ses Coccinelles garées devant des porches fleuris. 

 

Après avoir visité la ville pendant une journée, nous nous levons à l'aube pour rejoindre Palenque, site archéologique maya. La route n'est pas des plus reposantes car elle est extrêmement sinueuse et il y a des 'topes' (casse-vitesse) tous les cent mètres. Petite anecdote sympathique à savoir, ce n'est pas l'état qui construit les casse-vitesse mais bien les villageois afin de protéger leur maison ou tout simplement pour avoir une occasion de vous vendre quelques fruits.

Le temps n'est pas de la partie lors de l'excursion mais cela ne nous empêche pas d'admirer de magnifiques cascades où nous nous arrêtons en chemin. Arrivés à Palenque, nous sommes impressionnés par ce lieu perdu en pleine jungle luxuriante et si bien conservé. Nous retournons le temps de la visite quelques siècles en arrière pour imaginer les guerriers mayas faire leurs offrandes au sommet des pyramides.

De retour à San Cristóbal, nous prenons la direction du sud tout en faisant un petit détour par les lagunas de Montebello où nous campons une nuit et retrouvons ainsi le calme, la nature et ... la pluie, nouvelle compagne de voyage depuis quelques jours. Nous sommes maintenant à la frontière avec le Guatemala et trépignons d'impatience à l'idée de découvrir ce nouveau pays qui semble plein de promesses et dont nous pouvons déjà admirer les sommets à travers la brume... 

2 / 01 : La Paz

Comme annoncé dans l’épisode précédent, Rosio, notre hôte à La Paz, nous concocte un programme bien chargé pour les dix jours que nous allons passer chez elle. Après une première journée occupée à se reposer, à contempler l'animation sur la Plaza locale ou encore à flâner sur le malecon (digue), elle nous propose une initiation au paddleboard. Enchantés Ã  l'idée de découvrir un nouveau sport, nous nous lançons le lendemain à l’eau, planche sous le bras et rame à la main. Il nous faut peu de temps et quelques chutes pour nous rendre compte que le métier de gondolier à Venise n’est pas des plus simples.

 

Outre cette activité, Rosio nous fait également découvrir les spécialités culinaires locales et mexicaines. Elle profite de chaque repas pour nous faire goûter des tacos, hot dogs, bunuelos (crêpes frites et caramélisées) ou encore des délicieux churros (pâte frite avec de la crème à l'intérieur). Sachant que les tantes de Rosio viennent en plus cuisiner chaque jour à la maison pour la famille, cela nous permet d'essayer d'autres plats traditionnels. Notre forme physique risque de prendre un coup si cela continue...

Noël approchant, mais surtout la moitié de notre voyage franchie, nous profitons de La Paz pour aller faire un tour chez le coiffeur. Craignant fortement de sortir de là avec une coiffure de joueur de football, on se contente de la tondeuse locale pour une bonne rasette. Adieu les vilaines queues de rats et bonjour la boule à zéro. Jetez un coup d’œil aux photos si vous voulez vous faire votre propre opinion…

 

Le jour d’après, nous allons au malecon pour faire une petite excursion en bateau afin de voir des requins-baleines. Après une partie de négociation, nous partons plonger avec ces poissons qui peuvent atteindre une longueur de 14 mètres. Quelle aventure ! Au milieu de ces monstres, nous nageons avec palmes, masque et tuba. Bien qu'exceptionnelle, l’expérience nous vaut quelques frayeurs quand par hasard nous apercevons avec surprise une gueule de requin grande ouverte avançant vers nous…

Toutes ces activités nous font oublier qu’on est déjà le 25 décembre. Nous proposons de faire un crumble aux pommes pour compléter le menu. Le soir venu, nous nous réunissons avec la famille pour partager le repas de Noël. Il faut reconnaître que l’expérience est complétement différente. Ici, certains mangent avant la messe, d’autres après. S'il y a aussi des cadeaux au pied du sapin, on est cependant moins pressé que chez nous de les déballer. Et puis voir des sapins couverts de fausse neige alors qu'il fait 25 degrés dehors ajoute une touche d'exotisme peu habituelle. Malgré le léger regret de ne pas être en famille ce jour-là, nous passons une agréable soirée avec la famille de Rosio.

Le lendemain, nous avons à peine le temps de nous reposer que nous préparons déjà nos sacs pour aller marcher trois jours dans les montagnes. Pour Rosio, cela va être une première de marcher autant en trois jours. Pour nous, cela fera du bien de refaire du sport et aussi autre chose que du vélo.

 

Le 26 au matin, nous partons à l’aube pour éviter la chaleur mais surtout s’attaquer aux 1400 mètres de dénivelé. Après avoir commencé dans une région désertique et sèche, nous arrivons en haut où la végétation refait son apparition, tout comme les ruisseaux. Le soir venu, nous partageons quelques marshmallows grillés sur le feu pour nous récompenser de l'effort fourni quelques heures plus tôt. Ce trek nous donne aussi l’occasion de retrouver les nuits froides qui nous avaient tant manquées (ou pas). Après avoir grimpé El Picacho le samedi, nous redescendons le dimanche pour rentrer à La Paz.

Suite à une bonne nuit de repos, nous prenons congé de Ro et sa famille pour aller passer une dernière nuit sur la plage avant de prendre le ferry pour rejoindre le continent. Une nouvelle fois, nous découvrons une plage de sable blanc et une eau translucide. Dans l’après-midi, nous prenons le ferry vers Mazatlán. L’organisation se fait à la mexicaine… Enfin, si on peut parler d’organisation. Pour clôturer en beauté notre séjour à La Paz, nous craquons quelques Coronas sur le pont du ferry à la lueur des derniers rayons de soleil : un régal ! A l’heure du repas, nous croisons, dans la file du resto-bar, Jonas, un Bruxellois parti il y a six mois avec son sac à dos. Quel plaisir de pouvoir partager nos expériences en français et aussi parler de notre chère Belgique ! 

 

Après une brève nuit sur la carpette du ferry, nous retournons sur le pont pour observer l'arrivée au port de Mazatlán. Nous y avons l’agréable surprise de voir des baleines ainsi que des dauphins. Bien qu’ils soient loin à l’horizon, on ne pouvait espérer mieux ! Ayant mis roue sur terre ferme, Elisa, notre hôte local, nous attend. A peine arrivés chez elle, elle nous dit que nous serons seuls dans sa maison pour le réveillon. Nous en profitons pour nous préparer un délicieux petit repas avant de rejoindre Jonas pour découvrir la ferveur nocturne de la ville en ce 31 décembre. Les gens sont de sortie, l’ambiance est présente et nous passons une excellente soirée riche en rencontres !

 

Espérant que 2015 nous réserve autant de surprises, nous nous dirigeons maintenant vers le sud du Mexique pour d'autres aventures.

21 / 12 : Pura vida

La Paz, Basse Californie du Sud, Mexique. Voici une localisation que bien des amoureux du voyage et du cyclotourisme doivent connaître. Non seulement parce que la ville se situe au sud de la Basse Californie et correspond donc au dernier point d'embarquement à bord du ferry pour le Mexique continental, mais également car elle offre un cadre paisible et reposant pour ses habitants. Une cathédrale construite en pierre rosâtre, quelques petites enseignes et un kiosque surélevé composent la place principale où déambulent les cireurs de chaussures. A l'ombre des arbres, quelques vendeurs de babioles se font la concurrence en offrant des objets de Noël tous plus surfaits les uns que les autres. Seul la cacophonie des baffles, crachant en alternance des publicités incompréhensibles et des musiques sorties tout droit de jeux vidéo, perturbe la tranquillité de ce lieu. D’autres diront que cela ajoute une touche de gaieté mexicaine ! 

Un cappuccino fumant à la main, les cheveux ébouriffés à cause du vent de la mer et l'appareil photo prêt à immortaliser l’instant, cet environnement nous donne envie de s'arrêter. S'arrêter pour mieux observer, pour réfléchir, ou même les deux à la fois. La barre symbolique des 5000 kilomètres ayant été franchie et la seconde moitié de notre voyage ayant été entamée, le moment nous amène à réfléchir quant au sens de notre périple. Nous nous questionnons sur ce que nous vivons, ce que nous partageons mais principalement ce que nous ressentons.

Après une traversée de désert, au sens propre comme au figuré pour certains, avec de longues étapes, nous observons que ces derniers jours notre voyage ressemble parfois à la routine métro-boulot-dodo. Sauf que pour nous c'est plutôt vélo-manger-dodo. Étonnant que l'on puisse ressentir une telle impression dans un pareil voyage, n’est-ce pas ? Serait-ce de la lassitude, une overdose de découvertes ou plus simplement la fatigue du voyage continuel? Certainement pas! Peut-être un besoin de trouver un nouvel équilibre: s'adapter à un nouvel environnement, retrouver le sens de son voyage ou intégrer les nouvelles attentes. Chacun évolue, tout comme notre voyage. C'est un cheminement par lequel passent plus d’un voyageur de longue durée. En toute simplicité nous abordons le sujet et chacun s'exprime à son tour. D'abord avec prudence, ensuite avec plus de liberté et pour finir en éclats de rire. Au final, nous recherchons tous les trois la même chose: prendre plus du temps ou du moins mieux le prendre afin de profiter de cette opportunité unique que nous vivons. Tout en gardant le défi sportif, nous voulons plus nous arrêter pour ajouter de nouvelles dimensions à notre voyage. Le cœur léger, nous repartons le lendemain avec un regain d'énergie.

 

Alors que nous sommes sur le point de partir, nous croisons Frank, un Allemand ayant la cinquantaine et roulant en solo. Nous roulons deux jours avec lui mais devons le laisser le deuxième soir car nous préférons aller camper sur la plage de Santispac et lui priviligie le confort d’un hôtel. Sable blanc, banc de poissons, pêche de coquillages qui feront office de repas de midi, bières fraîches et quelques voiliers et montagnes qui interrompent la continuité de l'horizon, l’endroit offre un cadre majestueux! Imaginez seulement nos têtes quand lentement nous ouvrons les tirettes de tente au lever du soleil. Un régal!

 

Le lendemain nous en profitons pour entretenir nos vélos et faire une petite baignade. A la tombée du jour, nous partons quelques kilomètres plus loin pour rejoindre une autre plage. Bis repetita. Sauf que cette fois-ci nous y rencontrons Philippe et Agnès, un charmant couple français qui voyagent avec leur fille Eva. Après une soirée autour du feu et une nuit bercés par les vagues, ils nous offrent un café au petit-déjeuner. Quel bonheur! Ce soir-là, nous arrivons à Loreto, petite ville balnéaire réputée pour son snorkeling. Avec nos amis français rencontrés la veille, nous louons une barque pour nous rendre à « La Isla Coronados Â». Après y avoir vu des lions de mer et des fous aux pattes bleues (plus communément appelé « booby Â» en anglais), nous nous jettons à l'eau armés de nos masques et tubas pour observer la vie marine. Jaunes, bleus, multicolores, tigrés, longs, petits, carrés (okay non pas carrés), à piques, nous y voyons des poissons de toutes les formes et les couleurs imaginables. C'est byzance! Et quoi de mieux qu'une île paradisiaque pour aller mettre ses doigts de pieds en éventail afin de se reposer après l'exploration marine.

 

Nous retrouvons également Frank à Loreto et partageons un repas suivi d'une petite bière fraîche. Du parfait inconnu, il sera vite devenu un très agréable compagnon de route et la quatrième klette l’espace de quelques jours !

 

Requinqués par ces quelques jours au littoral, nous reprenons la route vers l'intérieur des terres pour rejoindre La Paz, 400 kilomètres plus au sud. Nous y passerons deux semaines car le prochain ferry disponible ne part que le 30 décembre. Qu'allons-nous faire pendant ces deux semaines sans vélo? Vous vous doutez bien que nous ne resterons pas les bras croisés. Après tout nous fêterons aussi Noël ici. Et puis la suite du voyage doit également se préparer. Bref, nous avons la tête remplie de projets et de nombreuses activités proposées par notre hôte sont au programme. Mais nous vous raconterons tout ça au prochain épisode (oui oui, comme toute bonne série télévisée il faut terminer sur un moment qui met l'eau à la bouche).

 

D'ici là, on vous souhaite le plus merveilleux des Noëls et une réjouissante nouvelle année 2015 !

07 / 12 : Tacitos mexicanos

 

Le réveil sonne. Les klettes se lèvent, s'habillent et rangent leur sac de couchage. L'un prépare les granolas pour le petit-déjeuner tandis qu'un autre inspecte l'état des vélos. Le dernier mousquetaire écrit un petit mot au dos d'une photo qu'ils laisseront en souvenir pour leur hôte. La mécanique est bien rodée! Vraiment? Les klettes sont-elles aussi efficaces que ça au réveil? N'aiment-ils pas traîner au lit après une bonne nuit reposante?

 

Allez, on vous l'accorde: la seul mécanique bien huilée est notre vélo! Après une bonne remise en état à San Diego, nous voilà prêts à affronter les routes du Mexique. Nous passons la frontière à Tijuana, ville connue pour ses narcotrafiquants. Étonnamment nous y entrons comme dans un Walmart. D'une simplicité étonnante! Quelque peu surpris, nous faisons demi-tour afin d'être certains que tout soit bien en ordre. C'est à ce moment-là que nous tombons sur un tout petit bureau où nous pouvons acheter notre visa. Après un peu de paperasse, nous voici au Mexique ou comme on dirait ici: caramba, « ya estamos en Mexico Â».

 

Nous longeons toute la journée l'océan Pacifique pour arriver à Ensenada. Jorge, un jeune étudiant voulant pratiquer son anglais, nous y accueille et nous fait découvrir sa ville. Lessivés par la longue journée, nous lui demandons si nous pouvons rester un jour de plus chez lui pour que nos genoux se reposent. Bien que ce soit la veille de sa semaine d'examens, il accepte avec plaisir. Le deuxième jour, il nous emmène voir La Bufadora, un lieu où les vagues se jettent dans une cavité et créent une telle pression qu'un épais nuage d'eau y est recraché. Impressionnant! Le soir venu, nous avons l’occasion d’encore tester quelques spécialités culinaires locales et de faire plus ample connaissance avec certains de ses amis.

 

Le lendemain, comblés par un dernier petit-déjeuner au molé (mélange de chocolat fondu et d’épices), nous reprenons la route vers le sud. Cette première journée est quelque peu décevante. L’environnement n’est en effet pas très agréable pour les cyclistes: milieu urbain et sale, trafic dense, gaz d’échappement à gogo… En fin de journée, nous jouons la carte de la sécurité pour trouver notre logement. Nous demandons aux écoles et aux policiers et finissons par planter notre tente juste derrière le commissariat. Après une journée similaire, nous rencontrons Shelly, professeur à l’école de San Quintin. Elle nous accueille gentiment chez elle et nous donne des contacts pour les jours suivants.

 

Au fil des jours, le paysage s’embellit ! Nous effectuons tout d’abord un petit détour pour aller admirer le Pacifique. Nous y apercevons furtivement des dauphins et des lions de mer, moins furtifs ceux-là. Ensuite, les champs de cactus (cacti pour les puristes) font leur apparition. Suite à de longues étapes de vélo, nous les traversons également à la lueur du soleil couchant, offrant ainsi un spectacle et jeu d’ombres magnifiques ! Sur la route, contrairement aux USA, nous rencontrons de nombreux cyclistes. La Baja California est en effet un lieu privilégié des cyclo-touristes. Cela nous permet de partager nos expériences et de découvrir comment les autres voyagent.

 

 

Ce soir-là, nous dormons chez une amie de Shelly. Nous découvrons la générosité et l’hospitalité que les mexicains peuvent réserver à leurs hôtes. En effet, Gloria, vivant dans une maison modeste sans eau ni électricité, nous offre un repas de Noël avant l’heure : tortillas faites maison, fromage typique de la région, langouste et purée de pois. Un délice !

Après deux autres longues mais superbes journées de vélo (plus de 120 km et solide dénivelé), nous nous posons à Guerrero  Negro, première ville de la Baja California Sur. Cette ville attire de nombreux touristes qui désirent observer les baleines grises. A notre arrivée, nous tentons d’avoir des informations par rapport aux excursions. Cependant, nous sommes vite déçus. Nous avons malheureusement été trop rapides. Les baleines n’ont pas encore eu le temps de migrer jusque dans la baie de Guerrero Negro.

 

 

Nous en profitons tout de même pour nous reposer une journée sous un soleil tapant ! Ciel bleu et le thermomètre affiche pas moins de 25°C. Demain, nous reprendrons nos bécanes afin d’aller passer un peu de temps le long de la mer de Cortez et ses splendides plages de sable blanc !

Après une première semaine à pédaler au Mexique, le choc culturel avec les Etats-Unis est bel et bien réel. Nous passons d’un pays développé à un autre en plein développement. Les odeurs  et les saveurs diffèrent, la langue et les paysages changent et les automobilistes sont moins courtois avec les cyclistes… Cependant, cela n’enlève rien au chaleureux accueil que les Mexicains nous ont réservé jusqu’à présent et au charme de ce pays que nous découvrons petit à petit.

 

 

Suite au prochain épisode ! D’ici là, « que les vaya muy bien Â» !

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