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20 / 02 : Le Nicaragua colonial

 

We MADE it! Après 7 394 kilomètres, 410 heures de vélo, 25 crevaisons, des températures allant de -10 à 40 degrés et plus de 56 000 mètres d'ascension (environ 7  fois l'Everest), nous avons finalement atteint San José, capitale du Costa Rica et destination finale de notre voyage ! Enfin, il nous reste encore à relier Paris à Bruxelles dans quelques jours mais ça c'est une autre histoire... 

 

Revenons plutôt sur nos dernières semaines de voyage. Nous quittons le El Salvador toujours en compagnie de notre ami David. Un passage de frontière sans soucis nous amène au Honduras où la chaleur se fait toujours autant ressentir. Une longue journée de vélo nous permet de rejoindre la maison de notre hôte Warmshower. Architecte dans la trentaine, Rafaël nous reçoit très chaleureusement dans sa maison, nous fait découvrir un peu les environs et nous emmène dans un délicieux restaurant.

 

Au réveil, mauvaise nouvelle... La Cible, déjà malade depuis quelques jours, ne se sent toujours pas mieux et décide de prendre un bus jusqu'à Léon au Nicaragua pour se reposer. Nous sommes donc contraints de nous séparer l’espace de quelques jours.

 

Après à peine 24 heures passées au Honduras et une dernière très belle route longeant un superbe volcan, nous voilà déjà au Nicaragua. Nous faisons nos adieux à David qui choisit de se diriger vers l’ouest alors que nous continuons vers l'est. C'est donc en binôme que Geolaf et Bundi rejoignent Léon pour y retrouver un La Cible en meilleure forme mais pas encore à 100% rétabli. Léon ressemble aux autres villes coloniales que nous avons eues l'occasion de visiter, en un petit moins beau peut-être. On y passe toutefois deux jours très agréables à s'imprégner de l'atmosphère locale.

 

Nous mettons ensuite le cap sur Granada. La Cible prend un dernier bus afin de récupérer totalement tandis que Geolaf et Bundi se lancent le défi d'y arriver en un jour: 140 kilomètres séparent les deux villes ! Pari réussi, nous nous retrouvons tous les trois sur la place principale de Granada en fin d’après-midi. Nous passons également quelques jours à profiter de cette ville située au bord du lac Nicaragua.

La Cible remis sur pied, nous prenons le ferry pour Ometepe et ses deux volcans se dressant fièrement de part et d'autre de l'île. La faune et la flore y sont particulièrement riches: végétation luxuriante, singes et oiseaux multicolores offrent un spectacle superbe. Camping sauvage sur la plage, tour de l'île en vélo, ascension du volcan Maderas, nous profitons pleinement de notre séjour sur place surtout lorsqu'on sait que ce magnifique lac sera bientôt traversé chaque jour par de nombreux paquebots suite à la construction d'un nouveau canal.

 

Après une traversée mouvementée ayant donnée le mal de mer à La Cible et Bundi, nous continuons vers la frontière face à un vent toujours aussi violent qui nous accompagne depuis Ometepe. Avec le passage au Costa Rica, nous réalisons que c'est pratiquement la fin. Déjà plus que quelques jours de vélo... Nous ressentons un mélange d'excitation d'atteindre l'objectif final et de nostalgie que l’aventure se soit passée si vite... 

Mais la victoire se mérite jusqu'au bout ! Les derniers jours nous réservent en effet quelques sacrées grimpettes mais également de très chouettes rencontres comme celle avec les pompiers de San Ramon ou celle avec notre hôte actuel, Rolando.

 

Les vélos sont maintenant en caisse et prêts à être rapatriés vers l'Europe pour les derniers kilomètres. De notre côté, nous allons passer une dernière semaine dans le sud du Costa Rica (sans nos vélos par faute de temps) pour découvrir les merveilles que réserve ce pays et profiter de la pura vida, philosophie du pays. Nous nous réjouissons d'ores et déjà de pédaler avec certains d'entre vous et de retrouver les autres au Cinquantenaire!

 

À très vite!

 

Les Klettes

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