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05 / 02 : Antigua

Comme beaucoup de voyageurs, nous tombons nous aussi sous le charme d'Antigua. Son côté paisible et animé à la fois confère à la ville une atmosphère particulière qui nous pousse à y rester quelques jours. Nous logeons à la police locale, transformée en camping pour joyeux baroudeurs. L'ambiance y est très sympathique et bon enfant. Nous y rencontrons de nombreux autres voyageurs et échangeons ainsi nos expériences respectives autour d'un petit feu ou d'un apéro.

Faite de rues en pavés, Antigua est une vraie galère pour rouler à vélo ! Nous les abandonnons donc rapidement pour partir à la découverte des merveilles que possède cette ville. De nombreuses églises, couvents et autres bâtiments coloniaux valent le coup d'Å“il. Entre deux visites, nous n'hésitons pas à nous poser sur la place centrale pour profiter des activités et du folklore local. 

Un petit trek nous emmène aussi aux abords du sommet du Pacaya, volcan de 2552 mètres d'altitude situé en périphérie de la ville. Bien que fort touristique, cette marche est fort agréable et offre à l'arrivée une vue magnifique sur les volcans alentours et les vieilles coulées de lave du Pacaya. En effet, pour la petite info, encore actif actuellement, il est entré pour la dernière fois en éruption en 2010 et on peut ainsi apercevoir de la lave éteinte. Plus que cela, on a même grillé des marshmallows dessus, plutôt fun comme expérience ! On se serait cru à un anniversaire...

 

A l'issue de cette escapade, au détour d'une ruelle à Antigua, entre une pause panaderia et une pause glace Saritas, nous rencontrons David, un cycliste anglais de 26 ans, effectuant une année sabbatique. Après avoir déjà voyagé 5 mois à vélo à travers l'Europe, il réitère l'expérience en Amérique Centrale au départ de Cancun, Mexique. Après avoir fait longuement connaissance et nous avoir montré ses talents culinaires, il nous demande s'il peut nous accompagner pour la suite du voyage.

 

Ni une, ni deux, notre projet social à Antigua étant tombé à l'eau, nous voilà de retour sur la route avec un nouveau compagnon. Nous prenons la direction de la côte, descendons ainsi plus de 1500 mètres nous permettant d'exploser notre ancien record de vitesse avec une nouvelle pointe à 81.68 km/h, bien joué La Cible ! Nous gagnons aussi surtout plus de dix degrés rendant le vélo plus difficile, que calor !

Notre dernière nuit au Guatemala nous réserve une ultime surprise ! Campant dans une école, nous sommes réveillés le matin par les cris des premiers écoliers. Nous passons au final toute la matinée sur place à discuter avec les enfants, jouer au foot et même signer des autographes (c'est qu'on devient sacrément connus de l'autre côté de l'océan ;)). Nous passons un plus de temps avec les plus âgés qui sont très curieux et posent de nombreuses questions. Nous espérons avoir pu légèrement élargir leur horizon via ces discussions. A l'image de ce superbe pays, nous quittons donc le Guatemala sur une dernière rencontre touchante et enrichissante !

25 / 01 : Grattez-moi là

 

Le bâtiment ne paie pas de mine. A l'intérieur, le mobilier y est vétuste, la peinture est sur le point de tomber du plafond et le vieux fonctionnaire n'a à priori toujours pas pris son café matinal. Il nous demande notre passeport et tamponne avec toujours autant d'énergie notre premier cachet de la journée. Il ne doit pas y avoir beaucoup de passage à ce poste frontière. Sans poser trop de questions, nous reprenons nos vélos et continuons la route. Après trois kilomètres, une grande grille et une foule de marchands bloquent brutalement notre ascension. Nous voilà aux portes du Guatemala, pays de l'éternel printemps. Un pays qui de par sa richesse naturelle et culturelle peut en rendre plus d'un envieux. Cette fois-ci l'accueil y est différent: lorsqu'on y salue le douanier d'un 'Buenos días', il nous répond avec beaucoup d'entrain 'Muy buenos días!'. L'encre du deuxième cachet de la journée ayant séché, nous voilà prêt à découvrir avec beaucoup de 'buena onda' ce nouveau pays dont les montagnes se dressent devant nous.

La beauté du Guatemala se mérite! Il ne suffit point de passivement pédaler pour admirer les merveilles endémiques. Au contraire, chaque jour, plus de mille mètres de dénivelé s'ajoutent à nos statistiques. Cependant les encouragements des locaux ne manquent pas lorsqu'ils nous dépassent à vive allure dans la énième épingle à cheveux. Les enfants en bord de route nous décochent des sourires ou alors, d'un air intrigué, montrent de l'index nos vélos chargés. Certains s'amusent à crier 'gringo'. L'étymologie de ce mot vient étonnement de l'anglais: green et go. Le premier mot fait référence aux militaires américains et le deuxième montre qu'ils n'étaient pas spécialement les bienvenus il y a quelques années. De nos jours le terme gringo veut simplement dire 'américain' ou 'étranger'.

 

Le Guatemala offre également des anachronismes pour tout européen n'ayant pas voyagé en dehors du Vieux Continent. On y voit des paysans pomper de l'eau pendant que leurs femmes tissent leurs habits traditionnels. Les lavoirs publics sont le Facebook de nos jours, c'est à dire l'endroit où tout le monde se réunit pour se raconter les dernières nouvelles ou alors pour laver son linge sale. Nous sommes également confrontés aux dialectes indigènes. Malgré nos bons efforts pour apprendre quelques mots, la prononciation est tellement gutturale qu'on s'en tient à l'espagnol, surtout maintenant que Bundi n'a plus besoin de son Assimil (livre pour apprendre l'espagnol).

Après un jour de vélo et plus de 1500 mètres de montée, nous arrivons exténués à Huehuetenango, chef-lieu local. N'essayez pas de retenir le nom des villes, même pour nous c'est compliqué de les retenir... Nous y sommes accueillis par Fernando et Cesi. Ils nous expliquent qu'ils travaillent énormément afin de donner toutes les chances de réussite à leur enfant unique, Andrés. Une dévotion qu'ils mettent également en application lorsqu'ils nous reçoivent. C'est une belle leçon de vie qu'ils partagent avec nous! On reste pour finir un jour chez eux pour se reposer, découvrir les environs et essayer les spécialités culinaires. On y goûte le meilleur café et chocolat chaud depuis le début du voyage: Nespresso et Côte d'Or ont du souci à se faire. En partant, Cesi propose de prendre du café avec nous et un dilemme poids-souvenir de qualité se pose. La question a été vite réglée, en rentrant on fera chauffer les machines à café! Et la dernière surprise du jour est qu'Andrés et son cousin ont décidé de nous accompagner en scooter (ouh les tricheurs) sur les premiers kilomètres. Armés de leur caméra, ils nous donnnent l'impression d'être au Tour de France.

Deux jours plus tard nous arrivons au lac Atitlan, une merveille naturelle! Le lac, perché à 1600 mètres d'altitude, est entouré de volcans coniques. Certains villages bordant le lac sont uniquement accessibles en bateau. C'est dans un de ces villages reculés, Jaibalito, que nous posons nos fontes quelques jours. En effet, via un contact de Geolaf, une petite maisonette est mise à notre disposition. On a le sentiment d'être en vacances, d'avoir un chez-soi l'espace de quelques jours. La quiétude est reposante dans ce village uniquement piéton. L'ambiance paisible, la baignade dans le lac, les marshmallows grillés sur le feu, voici quelques moments forts que nous partageons pendant nos quelques journées de pause. Le dernier jour nous rejoignons Chichicastenango avec les fameux chickenbuses, les bus scolaires américains reconvertis en magicobus locaux. Un marché fleuri et coloré y attire tous les habitants des environs afin de vendre des produits locaux.

 

Nous voici à Antigua, ancienne capitale coloniale du pays. D'ici nous voyons des volcans actifs et des maisons de toutes les couleurs. L'atmosphère de la ville est agréable et donne envie d'y rester quelques jours.

 

La fin du voyage se dessinant tout doucement, malgré le fait qu'il y ait encore quelques pays à visiter pendant ce dernier mois, nous avons déjà organisé notre retour au plat pays. Si jamais vous êtes tentés de nous rejoindre à vélo pour les derniers kilomètres, envoyez-nous un petit mail afin qu'on vous envoie plus d'informations et qu'on puisse bien préparer l'arrivée au Cinquantenaire.

 

Hasta pronto !

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